Expo photo "Les Antilles à la médiathèque de Rostrenen

Du 5 octobre au 7 novembre 2010, venez découvrir une exposition en noir et blanc. Scènes de rues des Antilles.
Horaires d'ouverture :
lundi et vendredi de 16h à 18h30
mardi et mercredi de 10h à 12h et de 14h à 18h30
samedi de de 10h à 12h et de 14 à 17h
tel : 0 296 574 205 ; Mail : mediathèque@rostrenen.com
Ces photos ont été prises en Martinique, Guadeloupe et à la Dominique.
Selon John Stuart Mills, philosophe anglais : « la photographie est une brève complicité entre la prévoyance et le hasard ». Selon Paul Eluard, il n’y a pas de hasard, il n’y a que des rendez-vous. C’est en ce sens que je me réjouis d’avoir rencontré Jean-Luc dans ma recherche d’un site d’exposition.
J’avais aussi envie d’aller ailleurs que sur le littoral costarmoricain, dans d’autres sites que ceux que nous fréquentons habituellement autour de l’agglomération briochine ; aller vers l’intérieur du département et puis, comme nul n’est prophète en son pays...
Son silence devant mes photos a été un moment d'émotion.
Pour tenter de cerner ma démarche, je pourrai dire que le premier point commun entre toutes ces photos c’est d’avoir été prises avec le même appareil photo un tout petit appareil, discret, silencieux à visée télémétrique.
Au-delà de cette lapalissade empruntée à Serge TISSERON, ces photos se sont simplement imposées à moi. Je ne sais si elles séduisent ou surprennent. Le monde me donne souvent une vision embrouillée des choses mais, dès que je regarde dans le viseur, tout apparaît clair. Je vois toute l’humanité qui défile. Je laisse la scène se mettre en place et opérer le défi esthétique du déclenchement.
Certaines photos que j’ai prises n’ont pas besoin d’être développées ni même regardées. Le preneur de vue que je suis développe parfois seulement le pouvoir de…
Pouvoir de montrer une image, en parler, en faire parler sont toujours une tentative de faire partager un processus de symbolisation ; mais lequel ? Les photos qui témoignent d’une impossibilité de symboliser une situation, de l’assimiler, ne seront jamais dévoilées.
Lors de la prise de vue, l’enfermement dans la chambre noire est une façon de préserver intactes les composantes non assimilées de ce que l’on vit à l’instant et de rendre possibles plus tard l’assimilation de la situation et celles qui nous ont conduites ici.
Pourquoi avoir choisi ces photos ? J’aurai pu en montrer d’autres. Ce choix s’est imposé à moi à nouveau dans une mise en scène qui ne raconte pas vraiment d’histoire juste une succession d’images fixes ordonnées au fil des émotions et des souvenirs. Toutefois, j’ai bien conscience d’y montrer une symbolisation de la société multiculturelle, métissé qui est notre société française ; comme je pense souvent à nos compatriotes indiens de Guyane au plus profond de la forêt amazonienne après avoir relu Tristes Tropiques de Claude Lévi Strauss.
En conclusion, je formule le vœux d’exposer ces photos aux Antilles et pourquoi pas au Morne Rouge, à FDF…
Évidemment il me faudra trouver un financement :
-        pour scanner et réaliser ces tirages sur d’autres supports plus résistant à l’humidité tropicale et pourquoi pas en plus grand format pour s’exposer en extérieur ?
-        expédier et organiser un déplacement pour cet événement.
Cette exposition pourrait être une illustration de la Caraïbe heureuse comme pourrait le redevenir Haïti. (Je  ne préjuge pas de l'absence d'instants de bonheur pour les Haïtiens même au plus profond de leur détresse matérielle et morale).
En toute modestie si cette exposition pouvait être un fil conducteur pour poursuivre le « liannage » entre Rostenen et le Morne Rouge, les Côtes d’Armor et la Caraïbe, dont Haïti qui pourrait elle aussi redevenir heureuse. Dans les « Petites Antilles », entre les deux,  la Martinique est une base avancée, comme un pont entre ici et là bas.
Merci à M. Le Maire d’avoir accepter cette expo en ce lieu.
Merci à Ange HERVIOU de sa présence et de ses encouragements.

Merci à vous tous de vous êtes déplacés ici, vote présence m’honore et m’encourage à poursuivre. En particulier les jeunes et leur projet d'activité photo. La plus belle remarque de leur part est de m'avoir demandé comment je pouvais m'effacer du paysage pour arriver a faire ces prises de vues.
Merci à Michel VERDEZ, disparu aujourd’hui, Michel que j’ai côtoyé grâce à l’association ART’Image Plérin, c’est lui qui m’a encouragé dans l’exercice de la scène de rue, et à Danielle, son épouse, pour ses critiques sans concession. Selon la formule consacrée de Michel : "le cadrage est un parti-pris de l’auteur non négociable". Merci enfin à Sylvie, mon épouse, qui supporte tous les affres de l’attente de la bonne lumière ou de la pose comme modèle.
Yvon ROYER             

Les Antilles exposition photo N&B à Rostrenen (22)

Mardi 18H00 à la médiathèque de Rostrenen, vous pouvez venir au vernissage de cette expo. Cette expo sera en place jusqu'au 7 novembre 2010.
Merci à Jean Luc